La quatrième pièce de la tenture de l'histoire de saint Gervais et saint Protais représente les deux saints apparaissant de nuit à saint Ambroise. L'archevêque est agenouillé dans la basilique de Saint-Félix et de Saint-Nabor, derrière des balustres du choeur. Le dais du siège épiscopal abrite le prélat qui contemple, présenté par saint Paul, l'apparition lumineuse des deux martyrs. A leurs pieds, sous les nuages qui les supportent, on aperçoit, jonchant le sol, les symboles du paganisme. Les bordures inférieure et supérieure, à larges rinceaux d'acanthe peuplés d'angelots, s'organisent autour d'un cartouche rectangulaire à cuirs. Les bordures latérales sont ornées d'arabesques encadrant des niches à cul-de-four en coquilles dans lesquelles se dressent des statues des deux martyrs.

Cette tapisserie rectangulaire est cousue avec son pendant représentant un jardinier dans un treillage (voir inv. J 994 - n° d'objet COGJ994), formant ainsi un panneau d'entre-fenêtres. Ce groupe appartient à une série de tapisseries créées par François Boucher pour la Manufacture de Beauvais alors dirigée par Jean-Baptiste Oudry. Ce dernier commande au jeune peintre issu de l'Académie, tout juste de retour d'Italie, une série de cartons illustrant les "Fêtes italiennes". Composée initialement de trois tentures, cette série s'est agrandie au fur et à mesure des années avec de nouvelles commandes. Les deux lés cousus conservés au musée Cognacq-Jay reprennent la composition d'un jardinier et d'une jeune femme appuyés sur un treillage et écoutant un concert, schéma créé pour le neuvième tableau parmi les quatorze constitués pour les "Fêtes italiennes" : "La Musique".

Broderies de paillettes dorées : 2 rangées de paillettes rondes dorées avec au dessus une guirlande de fleurs en paillettes dorées et passé de soie rose et noir, en bas, paillettes et feuilles dorées sur le contre-pli.

Guirlandes de fleurs bleues sur chaque brin.

Au devant d'un paysage plat où s'étend un village deux bâtiments d'une ferme occupent la partie droite, devant le plus lointain un homme décharge les bottes de foin d'une charrette qu'un autre attrape par la lucarne du mur pignon, à gauche sous des arbres une autre charrette de foin tirée par quatre chevaux se dirige vers la grange, au premier plan un couple s'éloigne, un autre danse sur la musique d'un joueur de cornemuse, tandis que deux autres encore devisent de part et d'autre d'un personnage en chapeau à plumes juché sur un âne franchissant la porte du bâtiment le plus rapproché, dans l'angle d'une porte proche un homme se soulage. Bordure : imitant un cadre, en plate-bande à godrons intégrant des acanthes selon un rythme 3-2, encadré d'un filet de perles à pics d'une part, d'autre part d'un filet en faisceau enrubanné, palmettes d'acanthes accompagnées de roses et de lambrequins dans les angles, trophées de carquois et d'arcs au centre des bordures haute et basse

Depuis le XVIe siècle au moins le thème des cortèges triomphaux est l'un des plus populaires dans la tapisserie. Il s'adapte à des thèmes moralisateurs ou allégoriques, comme les triomphes des renommées, des vertus ou, à l'inverse, des péchés capitaux, aussi à des sujets historiques et mythologiques.Une perspective s'ouvre ici sur un jardin avec fontaine, dominé par de somptueux édifices à colonnes et statues couronnant l'entablement. Ce type d'architecture palatiale est fréquent dans les arrières-plan de Bruxelles et d'Anvers.La bordure brune comporte un décor floral et feuillagé foisonnant.

Ce dossier de fauteuil est orné d'un grand bouquet de fleurs.

Orchidées, fougères et feuillage stylisés, bouquets de tiges fleuries.

Deux allégories de l'Egalité, en buste.

Deux allégories de l'Egalité, en buste.