Gros de Tours broché fond carrelé vert anglais, à guirlandes de fleurs, bouquets de fougères et chapelets de perles. Lampas broché fond cannetillé. 

Historique : 
Placé à Compiègne en juin 1786, le meuble de la chambre du roi Louis XV fut ensuite installé au Luxembourg. Durant l’Empire, ce meuble est réemployé dans le salon circulaire du rendez-vous de chasse de l’Étang de la Tour de Rambouillet. 
Le modèle a été repris pour le tissage d’une garniture de paravent en bronze doré de Pierre-Philippe Thomire pour la chambre de Louis XIV à Compiègne (Musée du Louvre, inv. OA 9395).
Cette étoffe a aussi servi de modèle pour un retissage en 1978 destiné au salon des Fougères du Palais de l'Elysée, finalement posé en 1997.

Elément de bordure pour siège, pièce de section rectangulaire. Les bords inférieur et supérieur sont repliés au revers.
Brocart or filé et frisé fond satin vert, liseré vert. 
Frise de raies de cœur et de palmettes entre deux bandes or (une large en dessous, une mince au dessus). 

Historique : 
Ce brocart fut commandé à Chuard et Cie pour un arrière-cabinet d'appartement d'honneur à Versailles, selon la soumission du 2 juillet 1811 acceptée par Desmazis le 3 et approuvé par Daru le 5. Le temps accordé pour la fabrication était de douze mois, à compter du jour de réception de l'ordre d'exécution. Inscrite au 'étoffe fut finalement utilisée à la Restauration, dans le Cabinet de travail du Roi, aux Tuileries. De nouveaux métrages fut employés sous Charles X, toujours pour le même palais.

Etoffe pour tenture. Les deux lisières sont encore en place. Gros de Tours blanc broché une seule nuance couleur d'or, dessin à rosaces en quinconce. Largeur du motif : 50 mm.

Historique :
La confection, prévue par la soumission d'Andry pour le "Cabinet du déshabillé ou des armoires", est néanmoins inscrite à l'inventaire des Tuileries dans le Cabinet de Toilette de l'Empereur, après sa Chambre à coucher, où on trouve en 1809 deux parties de rideaux, un canapé en bois sculpté et doré couvert en gros de Tours, deux fauteuils, deux tabourets de pieds, six chaises pareilles au canapé. Dès 1816, les sièges ne figurent plus à l'inventaire, les rideaux rentrent au Garde-Meuble en 1818 et un nouveau décor fut mis en place. Sur les 140 mètres de gros de Tours commandés, 71m62 n'avaient pas été utilisés et Desmazis proposa d'en faire l'acquisition pour les employer en 1810 dans le Cabinet de Toilette de l'Impératrice à Saint-Cloud, sur la Cour d'honneur, afin de garnir un ensemble de sièges (canapé, quatre fauteuils et quatre chaises en acajou). La même année, le tapissier Darrac employa cette étoffe àla confection de quatre parties de rideaux de croisée, d'une devanture d'alcôve, d'une pente et d'une courtepointe, ainsi que pour la garniture de sièges en acajou, à destination d'un appartement de prince à Compiègne. L'ensemble était toujours en place en 1817 dans la chambre à coucher du gouverneur.

Bordure pour tenture et rideaux. Pièce de section rectangulaire. Le bord gauche présente une lisière. Le bord supérieur présente une marque de couture. 
Satin violet broché or filé et frisé.
Une frise principale verticale de feuilles d'acanthe, de culots et de fleurs de pavot, encadrée de deux bandes or. Sur la gauche, une frise plus étroite et plus stylisée, alternance décor de culots et d'acanthes et rosaces. Et à sa gauche, deux bandes or.  

Historique : 
Dès brumaire an XIII (novembre 1804), l'Empereur avait donné aux architectes Percier et Fontaine des instructions précises pour l'aménagement du château de Fontainebleau. Il s'agissait, à la veille du Sacre, de préparer une installation permettant de recevoir le Pape, l'Empereur, l'Impératrice et les personnes de leur suite. Selon l'usage, le premier étage, où se trouvaient les anciens appartements du Roi et de la Reine, fut réservé à l'Empereur et à l'Impératrice. 
c'est un peu plus tard, dans une note du 28 messidor an XIII (16 juillet 1805), que Duroc envisagea l'installation au rez-de-chausséen du Petit Appartement de Joséphine "qui donnera ses idées dans le premier voyage". Des raisons budgétaires retardèrent l'exécution du projet et, le 5 juillet 1808, le grand Maréchal écrivait qu'on pouvait "laisser en suspend l'ameublement du pett appartement de S.M. l'Impératrice, d'autant plus que l'on n'a pas conny ses intentions, et qu'ainsi on risque de faire des choses qui ne lui conviendront pas". 
Cependant en décembre 1808, le devis des dépenses fut établu. on commanda à la maison Grand pour "la chambre à coucher de S.M. l'Impératrice au Palais de Fontainebleau, pour être livré le 19 août au Mobilier de la couronne", 200m fond satin lapis broché or dessin à rosaces pour draperies et écharpes ; 32m de brocart or fin pour bordure 2 chemins, soit 64m de bordure courante ; 107 m de brocart or fin pour bordure 4 chemins, soit 428 m de bordure courante ; 24 m de brocart or fi pour bordure 6 chemins, soit 144 m de bordure courante ; 64 m de fond dit blanc pour rideaux de lit.

Ecoinçon carré. Les bords inférieur et gauche sont repliés au revers. Velours fond pourpre antique chiné modoré brun, brodé en or relevé (fil or et canetille et petits morceaux de pate dorée). 
Dessin de fleurs et étoiles noires sur le velours cramoisi. Décor en or relevé formant une rosace au centre, entourée d'une grande palme enroulée sur elle-même. Le tout dans un encadremenet or. 

Historique :
Le meuble de velours  pour la Chambre à coucher de l'Empereur Napoléon au Palais de Saint-Cloud,  avait été commandé à Pernon par Lefuel, conservateur du Mobilier Impérial, sans avoir reçu au préalable l'accord du général Duroc, ce qui valut quelques aléas administratifs, changements de devis, retards. Le damas cramoisi commandé en même temps pour les portières et rideaux fut employé séparemment. Dès l'an XII, le damas cramoisi est réservé pour la Salle du Trône des Tuileries (établie dans l'ancienne chambre du Roi dont le décor créé pour Louis XVI subsistait toujours) et une commande complémentaire fut adressée à Pernon. La Salle du Trône resta inchangée pendant les premières années de la Restauration à l'exception des rideaux de croisées qui furent renouvelés à l'été 1818. 
Le damas cramoisi fut également employé dans la Salle du Conseil de Fontainebleau en 1805 et les rideaux restèrent en place jusqu'en 1964. La restitution du décor Empire de cette pièce fut achevée en 1972. Enfin, en 1808, des bordures pour rideaux en damas cramoisi sont aussi utilisées pour le Premier Salon de l'Empereur aux Tuileries.

Dépècement de tenture. 
De section proteiforme, decoupée en pointe en partie inferieure et superieure, et arrondie sur les bords longitudinaux ; tout le pourtour est decoupé transversalement, les bord repliés au revers ; des décolorations ponctuelles sont visibles sur toute la surface (la decoupe est en miroir de GMMP 727 00.003). Deux lisières sont présentes mais incomplètes
Velours coupé et ciselé vert, le dessin en velours frisé et satin vert clair formant réserves pour être rebrodées en or et chenille de diverses couleurs. Les deux lisières sont toujours en place, celle de droite repliée au revers. Le dessin de vase à l'antique dans un hexagone et une rosace dans des couronnes et ornements de fleurs. Hauteur du motif : 1345 mm.

Historique : 
Ce meuble fut commandé à Bissardon, Cousin et Bony en 1811, pour le cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles. Les réserves en satin formant le fond du dessin devaient être rebrodées en or et chenille et un panneau fut exécuté pour permettre de juger de l'effet produit.
Douze à quatorze mois étaient prévus pour le temps de fabrication. Si les étoffes furent envoyées en octobre 1812 au Garde-Meuble, le meuble ne fut jamais brodé ni utilisé sous l'Empire ni la Restauration. C'est seulement en 1838 que plusieurs métrages furent employés pour l'Elysée pour la première fois, puis à nouveau en 1849, alors que le Palais était devenu la résidence du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte.

Lé de lampas taille douce broché rouge. Lé complet avec ses deux lisières. Fond satin cramoisi, semé de rosaces formées de feuilles et glands de chêne ton sur ton. Soie, filés or. Décor de vase contenant un bouquet de lys, sur une table couverte d’une nappe avec le chiffre de Louis XVIII, deux L majuscules en miroir et entrelacés. Deux guirlandes florales partent des anses du vase et deux rhytons à tête de bélier sont placés de profil à ses pieds. 

Historique : Fabriquée à Lyon, dans la manufacture de Chuard et Compagnie, l’étoffe fut produite au régulateur. Elle fait partie d’un ensemble de 35 lés similaires et ne semble pas avoir servi.

Portière de basse lisse sans or, troisième bordure, Atelier de Neilson

Domaine 	

tapisserie
Dénomination 	

tenture ; élément d'ensemble
Titre 	

Portières des Dieux (sans or, troisième bordure) : Cérès ou l'Eté
Auteur/exécutant 	

AUDRAN Claude III (auteur du modèle) ; manufacture des Gobelins (manufacture)
Précision auteur/exécutant 	

AUDRAN : Lyon, 1658 ; Paris, 1734
Ecole 	

France
Lieu création / utilisation 	

France (lieu de création) ; Paris (lieu d'exécution)
Période création/exécution 	

18e siècle
Millésime création/exécution 	

1740 commencé après ; 1774 achevé avant
Matériaux/techniques 	

laine, soie, haute lisse
Dimensions 	

H. 347 ; l. 265
Sujet représenté 	

figure mythologique (les saisons, été, Cérès, assis, nuage, blé, flambeau, enfant, putti, faucille, trophée, outil agricole, bouteille, chien, console orn, vase, vannerie, chat, lapin, panier, signe du zodiaque, le lion, le cancer, la Vierge)
Précision sujet représenté 	

Au milieu, Cérès, sur des nuages, supporte une gerbe de blé dans le bras droit et un flambeau dans la main gauche. A côté d'elle, à droite, un enfant nu tient une faucille. Au bas de la composition, de chaque côté d'un trophée d'instruments d'agriculture, à droite, un enfant vanne du blé, et, à gauche, un enfant boit à une bouteille de terre, à côté d'un chien assis qui le regarde. Sur les consoles, à droite, un vase de grès, une vannerie, un chat ; à gauche, un autre vase et un lapin. Au-dessus des colonnettes sont posées deux bouteilles enfermées dans des paniers. En haut, guirlandes de fleurs, nids d'oiseaux et, au milieu, le signe du Lion. De chaque côté des colonnettes, une chute de divers objets avec le signe du Cancer à gauche et le signe de la Vierge à droite.
Lieu de conservation 	

Paris ; Mobilier national
	

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
Statut juridique 	

propriété de l'Etat ; Paris ; Mobilier national
Anciennes appartenances 	

Fonds ancien du garde-meuble (inv. 283-2)
Numéro d'inventaire 	

GMTT 169/1
Bibliographie 	

Maurice Fenaille, Etat général des tapisseries de la manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nosjours, 1600-1900, Impr. Nationale, Paris, 1903-1923 (III, p. 49-50) ; Jules Guiffrey, Inventaire général des richesses d'art de la France, Paris, monuments civils, tome IV : Tapisseries du Garde-Meuble, Paris, 1913 (p. 114)
Rédacteur 	

Emmanuelle Plumet ; Monique de Savignac ; Jean Vittet

Elément de bordure de dossier de fauteuil. Composée de deux pièces de tissu cousues ensemble, l'étoffe présente plusieurs trous d'une ancienne couture. Damas double corps fond satin cramoisi, soie et filé or. Dessin courant de branches de chêne et d'étoiles.

Historique : 
Dans le cadre des grands travaux ordonnés en 1808, plusieurs centaines de métrages de ce damas cramoisi brodé de filés or furent remises au tapissier Andry par l'inspecteur du Mobilier Impérial, pour l'ameublement du Premier Salon de l'Empereur aux Tuileries. 
Il s'agit des mêmes étoffes que celles utilisées dans la Salle du Trône du même Palais, dès 1806 (cf. GMMP 198, GMMP 221, GMMP 222-001, GMMP 222-002, GMMP 222-003, GMMP 224-001, GMMP 224-002, GMMP 224-003 et GMMP 224-004).

carton : Louis de Boulogne
tissage : 1709 juillet 1715
Signature : LEFEBVRE
Fonds des Gobelins - Décret du 08 septembre 1938
3ème tenture haute lisse sans or, 9ème pièce, Atelier de LEFEBVRE

Domaine 	

tapisserie
Dénomination 	

tenture ; élément d'ensemble
Titre 	

Les chambres du Vatican (3e tenture sans or) : Héliodore chassé du temple
Auteur/exécutant 	

RAPHAEL (dit, d'après), SANTI Raffaello (d'après) ; manufacture des Gobelins (manufacture) ; LEFEBVRE (atelier)
Précision auteur/exécutant 	

RAPHAEL : Urbin, 1483 ; Rome, 1520
Ecole 	

Italie ; France
Lieu création / utilisation 	

Italie (lieu de création) ; France ; Paris (lieu d'exécution)
Période création/exécution 	

1er quart 18e siècle
Millésime création/exécution 	

1709 commencé en ; 1715 achevé en
Historique 	

En 1721, le Régent accorda à titre définitif la tenture au duc de la Feuillade. A la mort du duc en 1725, la tenture fut rendue au Roi et entra au Garde-Meuble de la Couronne.
Matériaux/techniques 	

laine, soie, haute lisse
Dimensions 	

H. 500 ; l. 895
Sujet représenté 	

scène historique (temple, prêtre, messe, groupe de figures, pape, Jules II, chaise à porteurs, Héliodore, expulsion, ange, cheval)
Précision sujet représenté 	

Dans un temple où un prêtre officie au fond, un groupe de personnage au milieu duquel se trouve le pape Jules II, porté sur sa chaise pontificale, assiste à l'expulsion d'Héliodore renversé à terre par deux anges, dont l'un est à cheval. Les deux porteurs de la chaise du pape, au premier plan, à gauche du tableau, représentent Raphaël et le graveur Marc Antoine.
Lieu de conservation 	

Paris ; Mobilier national
	

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
Statut juridique 	

propriété de l'Etat ; Paris ; Mobilier national
Anciennes appartenances 	

Fonds ancien du garde-meuble ; mobilier de la Couronne (n°197 des tentures sans or)
Numéro d'inventaire 	

GMTT 175/3
Bibliographie 	

Maurice Fenaille, Etat général des tapisseries de la manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nos jours, 1600-1900, Impr. Nationale, Paris, 1903-1923 (II, p. 208-209) ; Jules Guiffrey, Inventaire général des richesses d'art de la France, Paris, monuments civils, tome IV : Tapisseries du Garde-Meuble, Paris, 1913 (p. 97)
Rédacteur 	

Emmanuelle Plumet ; Monique de Savignac ; Jean Vittet

Bordure pour siège. "Damas économique fond vert émeraude n°2'liseré balnc, dessin de rinceaux de fleurs thubéreuses ou clochettes.

Historique :
Ces bordures appartiennent aux soieries commandées pour Versailles dont l'Empereur a autorisé exceptionnellement l'utilisation à Monte Cavallo. En 1813, on a confié au tapissier Darrac pour ce palais des métrages de bordures qu'il a utilisés avec un damas jaune et vert à compartiments et coupes de fleurs pour l'ameublement du Salon d'atours de l'Impératrice Marie-Louise. D'autre part, le tapissier a employé également cette bordure pour la confection d'une tenture, de rideaux et d'un lit pour la Chambre à coucher de l'Empereur à Monte Cavallo. L'ensemble n'a été livré au Garde-Meube qu'en 1815, mais compte tenu des évènements, il n'a pas été envoyé à Rome et en 1817 la tenture a été dépecée par Hellant. Les bordures restant au magasin ont été utilisées à la Restauration pour Saint-Cloud en 1817 dans la Chambre à coucher de l'Apppartement du Roi sur l'Orangerie, au rez-de-chaussée, ancien appartement de l'Empereur. Le décor conçu par le tapissier Lejeune ne resta pas longtemps, remplacé dès 1818 par un ameublement de satin blanc broché à lilas.

portière de basse-lisse sans or, 3ème bordure
carton vers 1699 Cf : GOB-46-001 (partie droite seulement).
tissage : période 1740 - 1774

Domaine 	

tapisserie
Dénomination 	

tenture ; élément d'ensemble
Titre 	

Portières des Dieux (sans or, troisième bordure) : Junon ou l'Air
Auteur/exécutant 	

AUDRAN Claude III (auteur du modèle) ; manufacture des Gobelins (manufacture)
Précision auteur/exécutant 	

AUDRAN : Lyon, 1658 ; Paris, 1734
Ecole 	

France
Lieu création / utilisation 	

France (lieu de création) ; Paris (lieu d'exécution)
Période création/exécution 	

18e siècle
Millésime création/exécution 	

1740 commencé après ; 1774 achevé avant
Matériaux/techniques 	

laine, soie, haute lisse
Dimensions 	

H. 340 ; l. 250
Sujet représenté 	

figure mythologique (les quatre éléments, air, Junon, assis, nuage, enfant, paon, instrument de musique)
Précision sujet représenté 	

Sous le portique à colonnette, Junon est assise sur un nuage, entre deux enfants qui soufflent de l'air. De chaque côté de la déesse, un paon. Dans le bas, deux enfants jouant de la musique. Fond jaune uni.
Lieu de conservation 	

Paris ; Mobilier national
	

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
Statut juridique 	

propriété de l'Etat ; Paris ; Mobilier national
Anciennes appartenances 	

Fonds ancien du garde-meuble (inv. 279)
Numéro d'inventaire 	

GMTT 165/5
Bibliographie 	

Maurice Fenaille, Etat général des tapisseries de la manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nos jours, 1600-1900, Impr. Nationale, Paris, 1903-1923 (III, p. 49) ; Jules Guiffrey, Inventaire général des richesses d'art de la France, Paris, monuments civils, tome IV : Tapisseries du Garde-Meuble, Paris, 1913 (p. 116)
Rédacteur 	

Emmanuelle Plumet ; Monique de Savignac ; Jean Vittet

Bordure pour tenture et rideaux. Pièce de section rectangulaire. Les bords latéraux et inférieur sont repliés au revers et le bord gauche présente des traces de clous et un liseré rouge. Le bord inférieur est coupé en biais.
Satin violet broché or filé et frisé.
Une frise alternant un des motifs de culots et d'acanthes et des rosaces. Encadrée par deux bandes or.  

Historique : 
Dès brumaire an XIII (novembre 1804), l'Empereur avait donné aux architectes Percier et Fontaine des instructions précises pour l'aménagement du château de Fontainebleau. Il s'agissait, à la veille du Sacre, de préparer une installation permettant de recevoir le Pape, l'Empereur, l'Impératrice et les personnes de leur suite. Selon l'usage, le premier étage, où se trouvaient les anciens appartements du Roi et de la Reine, fut réservé à l'Empereur et à l'Impératrice. 
c'est un peu plus tard, dans une note du 28 messidor an XIII (16 juillet 1805), que Duroc envisagea l'installation au rez-de-chausséen du Petit Appartement de Joséphine "qui donnera ses idées dans le premier voyage". Des raisons budgétaires retardèrent l'exécution du projet et, le 5 juillet 1808, le grand Maréchal écrivait qu'on pouvait "laisser en suspend l'ameublement du pett appartement de S.M. l'Impératrice, d'autant plus que l'on n'a pas conny ses intentions, et qu'ainsi on risque de faire des choses qui ne lui conviendront pas". 
Cependant en décembre 1808, le devis des dépenses fut établu. on commanda à la maison Grand pour "la chambre à coucher de S.M. l'Impératrice au Palais de Fontainebleau, pour être livré le 19 août au Mobilier de la couronne", 200m fond satin lapis broché or dessin à rosaces pour draperies et écharpes ; 32m de brocart or fin pour bordure 2 chemins, soit 64m de bordure courante ; 107 m de brocart or fin pour bordure 4 chemins, soit 428 m de bordure courante ; 24 m de brocart or fi pour bordure 6 chemins, soit 144 m de bordure courante ; 64 m de fond dit blanc pour rideaux de lit.

Dépècement de fauteuil, sans doute dossier. Pièce de tissu de section carrée, découpe autour du décor. 
Brocart en 4 ors, filé, frisé, lamé et or en cannetille imitation de broderie, fond satin bleu n°3 avec liseré de soie.
Couronne impériale entre deux cornes d'abondance. Guirlande florale en partie inférieure. Palmette sur les bord latéraux et étoile au sommet. Ensemble encadré par une cordelette. 

Historique : 
Ce brocart fut commandé à Grand frères pour le Grand Salon de l'Impératrice à Versailles. En 1815, les étoffes furent réservées pour le Salon de Mercure à Versailles, mais deux ans plus tard, la commande complète subsistait encore dans les magasins du Garde-Meuble. Les emblèmes impériaux furent supprimés en 1817 par la maison Picot. Ces étoffes servirent pour le Salon de Réception de la duchesse d'Angoulême au palais des Tuileries.

Bordure pour tenture et rideaux. Pièce de section rectangulaire. Les bords latéraux sont repliés au revers et le bord droit présente des traces de clous et un liseré rouge. 
Satin violet broché or filé et frisé.
Une frise alternant un des motifs de culots et d'acanthes et des rosaces. Encadrée par deux bandes or.  

Historique : 
Dès brumaire an XIII (novembre 1804), l'Empereur avait donné aux architectes Percier et Fontaine des instructions précises pour l'aménagement du château de Fontainebleau. Il s'agissait, à la veille du Sacre, de préparer une installation permettant de recevoir le Pape, l'Empereur, l'Impératrice et les personnes de leur suite. Selon l'usage, le premier étage, où se trouvaient les anciens appartements du Roi et de la Reine, fut réservé à l'Empereur et à l'Impératrice. 
c'est un peu plus tard, dans une note du 28 messidor an XIII (16 juillet 1805), que Duroc envisagea l'installation au rez-de-chausséen du Petit Appartement de Joséphine "qui donnera ses idées dans le premier voyage". Des raisons budgétaires retardèrent l'exécution du projet et, le 5 juillet 1808, le grand Maréchal écrivait qu'on pouvait "laisser en suspend l'ameublement du pett appartement de S.M. l'Impératrice, d'autant plus que l'on n'a pas conny ses intentions, et qu'ainsi on risque de faire des choses qui ne lui conviendront pas". 
Cependant en décembre 1808, le devis des dépenses fut établu. on commanda à la maison Grand pour "la chambre à coucher de S.M. l'Impératrice au Palais de Fontainebleau, pour être livré le 19 août au Mobilier de la couronne", 200m fond satin lapis broché or dessin à rosaces pour draperies et écharpes ; 32m de brocart or fin pour bordure 2 chemins, soit 64m de bordure courante ; 107 m de brocart or fin pour bordure 4 chemins, soit 428 m de bordure courante ; 24 m de brocart or fi pour bordure 6 chemins, soit 144 m de bordure courante ; 64 m de fond dit blanc

Carton réalisé d'après une tenture de Bruxelles du Mobilier de la Couronne
Date de tissage : 1706-octobre 1707 
Signature : E. LE BLOND
Deuxième tenture, basse lisse, sans or, 6 entre-fenêtres
Classé Monument Historique par arrêté ministériel du 8 juin 1905

Moire de soie peinte. 
Grand cartouche central représentant des cavaliers. A la partie supérieure : un ange. Partie inférieure : 2 enfants ailés tenant un médaillon ovale avec fond de paysage et bateau. Masque au dessous. Décor général de guirlandes, rinceaux et fruits.
(coupé latéralement).

Elément de bordure de section rectangulaire, aux bords irréguliers. Lampas broché fond satin de 8. Soie et soie chenille. Frise de feuilles de chêne et fleurs colorées entrelacées, encadrée par des cordons perlés et enrubannés.

Historique : 
Ce meuble fut commencé par Gaudin en 1788, continué sous la direction de Savournin de 1789 à 1791 (bordures, 27 dessus de ployants) et complété dans l’atelier de la veuve Gaudin (parties en broderie d’application de l’impériale, du fond de lit, de la courtepointe et du canapé). Le meuble entra au Garde-Meuble avant d’être employé en messidor an XIII (juin 1805) dans la Chambre de l’impératrice à Fontainebleau. En 1983, il est déposé et remplacé par un nouveau meuble tissé par les maisons lyonnaises Prelle (lampas) et Tassinari et Chatel (bordure).

Tenture en gros de Tours commandée pour la chambre de Louis XVI à Compiègne

Description